30 sept. 2009

Parler de ce que tout le monde parle

C'est peut être ça la clé du succès, souvent en lisant les billets, je me dis c'est bien dit, pourrais pas mieux faire alors j'écris sur un autre sujet ou avec un angle différent.

Aujourd'hui par exemple, je voulais faire un post sur la loi Carle sujet hier déjà de Rimbus et évoquée par CC dans un billet plus général sur le service public dont la défense me tient particulièrement à coeur. Je voulais appuyer sur cette nouvelle attaque du gouvernement et les conséquences qu'en paieront les fonctionnaires quand on jugera (mal !) leur travail et je tombe sur l'excellent P I P (post d'intérêt public) de Gwendal et je me dis bon, évitons la redite, commentons chez lui et faisons autre chose.

Mais quand on débute et qu'on a pas le réseau de fidèles d'un number one, malgré les soutiens appuyés, on a du mal à trouver son audience, l'audimat du web, wikio, donne le tempo et il est difficile de se faire une place. Je n'en doutais pas, même parfaitement chaperonnée c'est pas gagné d'avance mais bon j'apprends, je persévère.

J'adore poser des questions et franchement j'attends des réponses même désagréables, du moment qu'elles permettent de mûrir ma réflexion, je peux commettre une erreur de jugement par manque de connaissances ou d'informations précises sur un sujet. Je n'ai pas de certitudes seulement des engagements.

Le pire reste l'indifférence et c'est pour ça que je comprends la colère de Poison car même s'il n'utilise pas la bonne forme, qu'elle peut heurter la susceptibilité, la douleur est parfois trop grande pour trouver les bons mots. C'est mal dit mais c'est juste et la forme ne prime pas sur le fond, la comm' présidentielle nous débecte et nous la dénonçons chaque jour, savoir parler n'est pas savoir agir ou agir bien. Sa pétition ne déclenche pas l'enthousiasme ni même d'oppositions virulentes, nombreux sont ceux qui s'en tapent et c'est ça qui lui est apparu intolérable.

Bloguer demande de l'investissement, chez soi et chez les autres et c'est vrai que le "contrat moral" demande (souhaite, espère...) le même investissement des autres chez nous ! C'est bien légitime, qui ne ressentirait pas la déception dans la même circonstance quand on blogue depuis longtemps avec les mêmes personnes, on créait une certaine intimité, c'est ça aussi qui a fait le succès de Kb des blogs qui fût festif mais lorsque le soutien n'est pas au rendez vous dans la difficulté, on ressent l'abandon et la colère, d'autres l'exprimeraient différemment, mieux certainement, est ce vraiment l'important ?

Peut être demandons nous trop, peut être que le blog, la confiance qu'on a mis en lui pour s'exprimer, communiquer ou ressentir quelques affinités, solidarités politiques, culturelles ou sociales dans ce monde de brute, est-il finalement qu'un mode trop superficiel où l'on se cache parfois derrière des personnages ou des pseudos. On est pas dans la vrai vie, celle qui nous touche, celle qui nous blesse, celle qu'on voulait un peu partager.

4 commentaires:

  1. Sitôt dans le doute et les questions… ?
    C’est bien de se les poser ce genre de question, je ne nie pas. Mais, attends un peu avant que d’essayer d’y apporter des réponses. A travers mon blog je me suis fais des amis, des vrais, en chair et en humanité. Alors bien sûr, tous ceux qui passent par chez moi n’arrivent pas à le devenir, ou ne le peuvent pas, ou ne le veulent pas, mais avec du temps j’ai découverts des perles, des gens aimables au sens littéral du terme.

    Et ensuite, après avoir écrit pour toi-même, tu t’aperçois que c’est pour eux que tu écris.

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  2. Ce qu'on écrit est parfois interprêté un peu différemment que ce qu'on pensait, il ne s'agit pas pour moi de doute ou d'une déception par rapport à la très jeune vie de monblog mais d'un questionnement sur la manière dont je veux écrire et évoluer, ce que j'en attends peut être aussi, le post de Poison qui m'a beaucoup toucher.

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  3. J’ai lu l’article de Poison… Mais il m’a un peu dérangé donc je ne m’en suis pas mêlé.
    Sinon, lorsque l’on a le désire d’écrire quelque-chose, je parle d’un vrai texte, pas de quelques mots jetés à la vas vite, il faut accepter le fait qu’une fois publié celui-ci ne nous appartient plus. C’est pas facile, et c’est parfois décevant, mais c’est ainsi.
    Le lecteur se l’approprie, avec ses références et ses opinions à lui, et il devient alors autre chose… Qui ne te concerne plus !
    Je sais, c’est chiant. Mais c’est comme ça !
    (Bon, en même temps, peut-être que je me répète ça pour éviter moi-même de sombrer dans la dépression chaque fois que je fais un bide ? Et ça arrive souvent… !)

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  4. Non je crois que tu dis juste mais c'est parfois difficile de ne pas se faire comprendre comme on le voudrait

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Voilà, vous n'avez plus qu'à prendre un pseudo, éviter les grossièretés et me livrer vos commentaires