22 juin 2012

La dette ? Quelle dette ?

Je copie colle le billet disponible sur le site quelques liens en plus glanés sur internénette pour découvrir qui sont les intervenants




23 juin 2012 : assises nationales de l’audit citoyen



Samedi 23 juin se tiendront à Paris les Assises nationales des Collectifs pour un audit citoyen de la dette publique. Ces collectifs se sont créés depuis l’hiver dans plus de 120 villes pour mettre en débat les fausses évidences sur la dette et travailler ensemble à des alternatives à l’austérité.
En perspective, une grande journée d’échanges, d’information et de mobilisation : une matinée de discussion sur les initiatives à venir, une après-midi de débats et un grand meeting européen à 18h à la rotonde de Stalingrad.
  • Samedi 23 juin 2012, programme des assises :
De 9h à 12h : travail en 3 ateliers à la Bourse du Travail (29 boulevard du Temple, Métro République)
  • Atelier 1: Comment poursuivre le travail d’expertise citoyenne ? (animation Esther Jeffers, Jean-Marie Harribey)
De 13h30 à 17h, dans la grande salle Eugène Hénaff de la Bourse du Travail
  • Le Tribunal de la dette (extraits)
A18h : grand apéro / meeting à la rotonde de Stalingrad : « Contre l’austérité en Europe, solidarité avec le peuple grec ! »
(Le tract du 23 juin est disponible en cliquant ici)
Le 17 juin, les Grecs vont voter, et peut-être élire une gauche qui refuse les plans d’austérité qui sont en train de détruire la Grèce. Face à cette perspective, une campagne de désinformation et d’intimidation a été déclenchée dans le pays et dans toute l’Europe. On voudrait faire croire au peuple grec qu’il doit choisir entre l’austérité ou le chaos.
En Grèce, en France et dans toute l’Europe, cette rupture est possible et nécessaire, malgré les  vociférations de ceux qui ne veulent à aucun prix renoncer à ce système néolibéral en faillite. Quel que soit le résultat des élections, le peuple grec sera l’objet de pressions insupportables pour poursuivre l’austérité.
C’est pourquoi samedi 23 juin, une semaine après les élections en France et en Grèce, le Collectif organise à l’occasion de ses Assises un grand apéritif – meeting contre l’austérité.

16 juin 2012

Dimanche là bas aussi on vote...



L'Homme qui fait peur
Emission là-bas si j'y suis du 23 mai 2012




Apéro-meeting de solidarité avec le peuple grec Rotonde de Stalingrad le 23 juin 2012


"Survivre au progrès"




http://survivingprogress.com/wp-content/uploads/2011/10/SP_Banniere_600x150_Noir-2.jpg

Épuisement des ressources naturelles, surpopulation, désertification, désastres écologiques et économiques, systèmes politiques à bout de souffle, appauvrissement des classes moyennes et populaires... : l'accumulation des crises annonce-t-elle, comme l'affirme l'essayiste et écrivain canadien Ronald Wright, auteur du best-seller Brève histoire du progrès (Éditions Hurtubise, 2006), l'anéantissement de notre civilisation ? Est-il urgent de renoncer, comme il le préconise, à "l'illusion du progrès" qui s'est imposée à toutes les sociétés depuis les débuts de la révolution industrielle, avec ses espoirs de croissance et d'avancées technologiques illimitées ? Tel est le fil conducteur de cette conversation avec de grands esprits de notre temps, illustrée par des images tournées sur plusieurs continents (Canada, États-Unis, Brésil, Moyen-Orient, Chine). Comme Ronald Wright, la primatologue Jane Goodall, l'écrivaine Margaret Atwood, le généticien David Suzuki, et bien d'autres chercheurs, penseurs et militants, dont quelques "repentis" du système financier, estiment que la course au profit et la loi du court terme, en détruisant l'environnement et les liens sociaux, conduisent l'humanité à sa perte. Leurs propos, aussi limpides que convaincants, replacent notre crise écologique et économique dans le temps long de l'évolution humaine. Les questions du progrès, de la dette, du partage des richesses et de l'épuisement des ressources sont ainsi radicalement mises en perspective."
 Présentation Arte+7 vidéo indisponible

A retrouver ici




4 juin 2012

David contre Goliath...


Parfois c'est David qui gagne... Petit rappel des faits ici et les émissions diffusées

En gros, munis chacun d'une action, des anciens salariés de Moulinex, de Petit Casino accompagnés de journalistes de Fakir étaient venus demander des comptes à J.C Naouri lors de l'Assemblée générale du groupe Casino en avril 2010.

Le groupe avait porté plainte pour diffamation contre le Fakir et l’émission Là-bas si j'y suis qui avait diffusé « CASINO et son président, Monsieur Jean-Charles Naouri sont les victimes d’un véritable acharnement médiatique piloté par le journal FAKIR. » rien de moins !!!
En avril 2011, ils récidivaient, la prochaine était pour bientôt... Visiblement, J.C. Naouri redoutait une nouvelle incursion et à retirer sa plainte en diffamation contre le journal et l'émission radiophonique



Du sport, de l'argent, des valeurs...

J'aime le tennis depuis l'enfance, enfin j'aime surtout regarder le tennis à la télévision, c'est moins fatiguant mais passionnant !!!
Autant vous dire que chaque année à la même époque, c'est à dire maintenant, je suis scotchée devant Roland Garros, enfin parfois, il m'arrive d'y faire déroger mais seulement pour d'excellentes raisons...
Hier donc, les matchs de Federer, de Djokovic étonnants et puis Jo-Wilfried Tsonga, Ahh Djo ! j'ai un petit faible pour lui... Bon, je ne vais pas vous raconter le match (saviez qu'à regarder) mais je ne sais pas si c'est mon état d'esprit actuel, les batailles, les luttes à mener... mais je n'ai pas pu m'empêcher de me souvenir de ce mois de janvier 2008, à l'open d'Australie, alors qu'il faisait enfin une percée dans le tennis mondial professionnel en se hissant en final de son premier Grand Chelem et ce grain de sable qui était venu se glisser dans ma béate admiration... Entre la demi-finale où il avait battu dans un match magnifique, haletant, Rafaël Nadal et la finale contre Djokovic passé complètement à côté, il était devenu en une nuit, résident suisse ! Est ce la dotation promise qui a donné à son staff l'idée de déménager ?

Toujours est-il que je trouve dommage que tous ces sportifs français n'aiment pas suffisamment le peuple français pour partager notre bien commun en payant leurs impôts en France. On parle de précarité de la carrière des sportifs, les blessures, les fins de carrières à 35 ans maximum pour justifier la nécessité "de sécuriser" leurs revenus engrangés sur une courte période. Sauf que nombre d'exemples montrent que le sportif se recycle très bien de nos jours, en commentateurs "experts" des évènements sportifs dans les médias, en politique, non je ne les citerai pas... savez qu'à réfléchir un peu ! Et puis la précarité, excusez moi mais comme argument "ça se pôse là", non !

J'ai pris à dessein cet exemple, parce que c'est le tennis, parce que c'est Djo et que je connais, je suis et j'aime ça mais ce n'est pas un cas isolé dans les sports qui rapportent, ce n'est pas non plus un sujet franco français... Certes, ils ne nous doivent rien, ils nous enthousiasment, nous font rêver et ils souffrent à l'entraînement, sur les cours mais c'est leur boulot, comme le mineur va à sa mine et ils sont plutôt bien payés pour !

Je ne leur demande pas l'exemplarité dans tout, ceux ne sont pas des sur-hommes.  Les médias leur donnent une telle importance, intérêt bien compris c'est entendu, l'argent va à l'argent, le modèle économique des évènements sportifs est semblable à tous les autres, leurs rentabilités reposent sur leurs diffusions dans les médias nationaux, internationaux, les sponsors, les retombées publicitaires qu'ils génèrent et plus le sport est "populaire", plus il rapporte, plus leurs têtes d'affiches sont bien payés. C'est encore nous qui sommes au cœur du système mais ce sont bien les puissants qui en tirent les bénéfices.
 Les sportifs ne sont qu'un maillon et peut être ne sont ils pas conscient de la perversion du système, des dérives outrancières voire malhonnêtes. Cependant, on pourrait attendre d'eux qu'ils se comportent en citoyen respectueux des valeurs de solidarité et d'esprit d'équipe attachés généralement au Sport ou plutôt qu'ils l'appliquent au delà de leurs seuls intérêts.

Comment partager complètement leurs joies, leurs déceptions ou même leurs peines, comment croire à leurs discours devant les caméras après leurs exploits et comment ne pas hurler quand ils réclament notre générosité pour tel ou tel cause dont ils sont fiers d'être les porte-paroles alors même qu'ils accordent si peu de prix à l'effort commun...
Dans le monde que je voudrai aider à bâtir, je ne déteste pas l'argent mais l'abus d'argent et ce qu'il représente, aujourd'hui, dans nos sociétés occidentales, la vacuité des valeurs misent en avant comme modèles pour nos enfants auxquels on voudrait continuer à apprendre que les rapports humains, le partage et la générosité sont au dessus de tout. 

Il y a toujours une bonne émission à écouter sur là-bas si j'y suis

2 juin 2012

Etranges étrangers

Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel 
hommes des pays loin 
cobayes des colonies
Doux petits musiciens
 
soleils adolescents de la porte d’Italie 
Boumians de la porte de Saint-Ouen
Apatrides d’Aubervilliers
brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris
ébouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied au beau milieu des rues 
Tunisiens de Grenelle 
embauchés débauché
manœuvres désœuvrés
Polacks du Marais du Temple des Rosiers 


Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone 

pêcheurs des Baléares ou bien du Finisterre
rescapés de Franco 
et déportés de France et de Navarre
pour avoir défendu en souvenir de la vôtre
la liberté des autres 

Esclaves noirs de Fréjus
tiraillés et parqués
au bord d’une petite mer 
où peu vous vous baignez

Esclaves noirs de Fréjus 
qui évoquez chaque soir 
dans les locaux disciplinaires
avec une vieille boîte à cigares 
et quelques bouts de fil de fer 
tous les échos de vos villages 
tous les oiseaux de vos forêts
et ne venez dans la capitale
que pour fêter au pas cadencé
la prise de la Bastille le quatorze juillet

Enfants du Sénégal
dépatriés expatriés et naturalisés 

Enfants indochinois
jongleurs aux innocents couteaux 
qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés 
de jolis dragons d’or faits de papier plié 
Enfants trop tôt grandis et si vite en allés 
qui dormez aujourd’hui de retour au pays 
le visage dans la terre
et des bombes incendiaires labourant vos rizières 


On vous a renvoyé 
la monnaie de vos papiers dorés
on vous a retourné 
vos petits couteaux dans le dos Étranges étrangers 
Vous êtes de la ville 
vous êtes de sa vie 
même si mal en vivez 
même si vous en mourez. 

Jacques PRÉVERT   Grand bal du printemps
(La Guilde du Livre,1951 ; Éditions Gallimard,1976 )
      emprunté au site de Martine Storti


Un étrange étranger
Ridan 2012