28 sept. 2009

Solidarité

Dans la série je suis une mère concernée et investie, je me suis rendue à ma première réunion FCPE. C'était lundi dernier, l'assemblée générale annuelle, faisant le point sur les actions et les comptes de l'année passée, les perspectives pour l'année à venir, avec en prime l'élection du bureau.
J'étais à l'heure, pleine d'enthousiasme, je prenais la relève, j'accomplissais mon devoir de parent d'élève. Je sentais aussi de manière diffuse l'enjeu de ma présence face à la dégradation de l'institution, la suppression des moyens, le désarroi des enseignants, devant toujours faire plus et mieux pour répondre aux exigences de la communication gouvernementale et de l'ensemble des parents toujours prêts à déléguer à d'autres ce qu'ils n'ont pas toujours la faculté et/ou le courage de faire chez eux, l'éducation sociale, morale, citoyenne de leurs enfants en plus de leur apprendre à lire, à écrire, à compter etc...
Donc j'étais là, à l'heure la séance commence. Préliminaire du président, le manque de parents investis et présents dans ces assemblées, nous sommes en effet une quinzaine sur une école de 400 élèves, c'est bien peu !
Ça fait deux fois qu'on me fait le coup, déjà lors de la réunion de rentrée, la maîtresse s'était adressée à nous en regrettant l'absence des autres, et comme je les comprends, déjà en CE1 les parents ont lâché, autre chose à faire le samedi matin à 8h30 ?
Au risque de me faire des ennemis, je trouve cela irresponsable et inexcusable !
On est là à critiquer, à se plaindre, à demander mais lorsqu'il s'agit d'être présent, de s'informer sur l'année scolaire, sur le devenir de l'école de nos enfants, de s'investir, de prendre la parole, poser des questions, on a autre chose à faire ? On délègue aux autres, "ceux qui sont payés pour" ou "ceux qui n'ont rien d'autres à faire" mais on est bien content de les trouver ces gens qui s'investissent pour nous, pour nos enfants et on ne peut pas un jour, un soir dans l'année montrer qu'on est présent, qu'on s'intéresse même s'il est difficile de s'investir sur toute une année pour mener une action ?

Cette passivité est à l'image du reste des combats menés dans la société qui fait dire aux membres éminents du gouvernement ou à un journaliste du figaro que finalement la France montre une grande cohésion dans la crise malgré le démembrement des services publics, malgré les attaques répétés du gouvernement sur tous les fronts, il n'y a que des petits mouvements plus ou moins sporadiques et marginaux qui s'éteignent d'eux même face au manque de solidarité collective. Finalement le gouvernement a raison de continuer à mener cette politique puisque nous ne faisons rien.

Je ne suis pas meilleure qu'un(e) autre mais je sens la colère encore et toujours contre mes contemporains et leur indifférence. Tout ne me concerne pas, tout ne m'interpelle pas mais quand les choses sont sous mon nez, je refuse de le boucher et de détourner mon regard.

Qu'est ce qui nous fera réagir tous enfin ? Qu'attendons nous ?

1 commentaire:

  1. Bravo pour ton implication, effectivement ce n'est pas le cas de tous les parents d'éleves.
    Ton rapprochement avec le manque d'engagement dans les autres combats a mener au sein de notre société est exact.
    Les salariés ne se syndiquent pas, les jeunes n'acquièrent plus de conscience politique, les retraités votent n'importe quoi.

    Mais, on peut être optimiste, en prendre conscience, c'est déjà changer.

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Voilà, vous n'avez plus qu'à prendre un pseudo, éviter les grossièretés et me livrer vos commentaires