15 oct. 2009

l'hiver revient...

En rentrant ce soir, j'ai donné mon fond de porte monnaie à une vieille dame qui faisant la manche à la sortie du périph, elle s'arrêtait, reprenant son courage, chaque fois qu'elle abordait une nouvelle voiture au feu rouge.
Son cadis endormis depuis combien d'heure contre le mur, combien avait elle gagné pendant tout ce temps ?

Ça fait longtemps que je n'avais plus donné comme ça sur le bord de la route, ma "générosité" dépend du fond de mon porte monnaie souvent bien maigre. Je me donne "bonne conscience" en donnant mon obole à des institutions lors de quêtes nationales ou les vêtements trop petits du fiston.
Ce n'est pas à moi de régler la misère du monde pas plus que celle qui est dans nos rues, je n'en suis pas responsable, je n'en ai pas les moyens. Je ne suis pas non plus de ceux qui gueulent pour leur pouvoir d'achat, je gagne ce qu'il me faut pour mon toit, ma nourriture et quelques distractions, je ne demande pas plus, non sérieusement, je ne demande pas à pouvoir acheter plus.
La société de consommation à tout grain me dégoute, posséder toujours plus et encore d'avantage. Mon besoin de confort n'est pas sans limite, chacun fois qu'apparaît un nouveau produit qui deviendra bientôt un essentiel, qu'importe l'âge, qu'importe le réel besoin.
Je pense à cette vielle femme digne, elle, pourrait gueuler, comme les don quichottes du canal St Martin pour déranger les passants et médiatiser sa misère, mais elle est là, elle s'excuse d'être ce qu'elle est, une vieille femme abimée par la vie qui mendit sa pitance.


On est au 21ème siècle, dans un pays civilisé possédant tant de technologies modernes et on a pas réglé la misère, pire, elle nous laisse dans l'indifférence quand elle n'est qu'une image passagère sur une sortie de périphérique.

En rentrant, j'ai rallumé le chauffage, l'hiver est là !

4 commentaires:

  1. Bon billet. "Ce n'est pas à moi de régler la misère du monde pas plus que celle qui est dans nos rues". Non. C'est à la solidarité nationale ou internationale de le faire, pas à la charité de chacun. C'est de la responsabilité de la société, pas de chaque individu.

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  2. Déranger les passants, et médiatiser la misère ?
    Je connais personnellement Augustin Legrand, et j'ai du mal, là.
    C'était juste pour comparer avec l'exemple de la dame, où c'est une critique (en même temps, c'est ton droit)?

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  3. J'y étaits pendant la campagne des don quichottes du canal Saint Martin alors non la critique n'est pas vis à vis du mouvement, je disais juste que sans cette lumière on attire que l'indifférence !

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Voilà, vous n'avez plus qu'à prendre un pseudo, éviter les grossièretés et me livrer vos commentaires