19 oct. 2009

rosa, rosam, rosas... 2

Je reprends ici l'excellent billet de Gwendal qui nous ramène à nos chers études. Il nous donne à réfléchir sur l'éducation politique qu'on pourrait donner à nos enfants pour en faire des citoyens responsables, prêts à mettre un bulletin dans une urne.
Je ne vais pas paraphraser, son texte parle de lui même, juste reprendre un élément : "quand on voit la connerie ambiante, la vulnérabilité de l'opinion publique si facilement manipulable par des promesses foireuses, ..." N'est ce pas pour cette raison que l'on doit combattre inlassablement les projets gouvernementaux de vendre l'éducation nationale à des entreprises privées qui se chargeront de rentabiliser l'institution comme il veut le faire pour l'hôpital ou qu'il l'a déjà fait pour une part avec l'ANPE. Et puisque j'en parle, je vous renvoie sur le billet de Steph, la boucle et boucler...

Les discours en la matière tendent tous vers ce même objectif et il ne joue que sur une chose, la peur, celle qui fera toujours que des parents préfèreront pour leurs enfants, de brillantes études qui assureront leur avenir quittent à payer un prix faramineux à des boites à bac soit parce qu'ils en ont les moyens, soit parce qu'ils se saigneront pour y parvenir, c'est des "bons parents" qui souhaitent le meilleur pour leurs enfants, au prix peut être de leur rêve et/ou de leurs aptitudes.

A mon époque, pour ceux qui ne suivaient pas, il y avait l'orientation en CPPN, en 4ème si je me souviens bien, cela sonné comme une condamnation. On a dévalorisé pendant des années les filières technologiques, aucun gouvernement, aucune politique n'a été capable de mettre sur un plan d'égalité l'intelligence intellectuelle et manuelle pour permettre à chacun de trouver ça place et permettre à la société de fonctionner en équilibre.

Aujourd'hui on dit que les formations ne sont pas adaptées au marché du travail, ce qui cause une partie du chômage, des secteurs entiers sont à la recherche de salariés compétents et que fait ce gouvernement, il nous dit que nous devons orienté nos enfants vers ces filières, le marché décide pour nous et ce qui n'est pas rentable pour le marché n'a pas besoin d'être enseigné. Pour ceux qui ne suivent pas, il restera le chômage et la condamnation sociale qui les traitera de fainéant car ils n'auront pas voulu s'adapter et participer de "leur plein gré" au projet national !

Mais entre la politique élitiste de "80% d'élèves d'une classe d'âge au bac" prônée par la gauche en son temps et celle du gouvernement actuelle qui laisse la société être menée par le marché, il n'y a pas à choisir, elles participent toutes les deux au même échec. Celui d'une nation qui n'aime pas suffisamment ses enfants pour ce qu'ils sont, ce qu'ils pourraient devenir en donnant à chacun, grâce à des moyens conséquents dans tous les domaines, l'avenir qu'il pourra se construire.
Une nation qui ne croit pas suffisamment en ses enfants pour en faire des adultes responsables leur permettant de faire leur choix, quel qu'ils soient, malgré nous ou avec nous, ceux qui sont déjà là et qui ont le pouvoir de décider pour eux.

3 commentaires:

  1. Tu confirmes mon impression, qui est qu’un gouvernement démocratique, quel qu’il soit et tel qu’il est conçu de nos jours, n’a pas forcément intérêt à former des esprits ouverts et critiques… Ce dont il a besoin, c’est de bras sans cerveau au-dessus.

    Thanx for the link !

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  2. Ah j’oubliais… Tu parles des parents qui se saignent aux quatre veines pour que leur enfant « réussisse ». J’ajouterais le poids de la culpabilité qui pèse alors sur les épaules du gamin si par malheur ses résultats ne correspondent pas aux attentes des parents…

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  3. Le monde du travail est devenu si dur à appréhender pour nous les parents, qu'il est de plus en plus difficile de conseillers nos enfants.

    C'est pourquoi l'orientation professionnelle et l'enseignement doivent être des priorités gouvernementales.

    En découlerait plus d'innovation et de garanties pour les générations à venir.

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Voilà, vous n'avez plus qu'à prendre un pseudo, éviter les grossièretés et me livrer vos commentaires