10 janv. 2010

Fait d'hiver ou d'élection

C'est déjà frappant d'entendre parler d'une agression d'adolescents au réveil, en titre de journal (y compris d'une très bonne radio), mais quand ça s'passe à deux pas de chez nous, dans une ville qu'on connaît, qu'on fréquente... ou l'on a des amis, des parents, ça provoque un intérêt supérieur immédiat !!
Réaction navrante que j'ai eu hier matin à l'annonce de l'info au KdB, s'il c'était s'agit d'une autre ville, ailleurs en France j'aurais râlé... "journaleux de m.... c'est pas ça votre boulot, où est votre éthique ?" Non pas que la mort d'un jeune homme ne soit pas tragique en soi, pour eux même déjà, pour leurs familles, non que le sujet ne puisse pas être traité mais plutôt dans la réflexion comme ici par CC que dans le direct d'un remake de "Peur sur la ville" à 6 mois des élections !!

Cette réaction m'interroge aussi sur le mécanisme instinctif qu'il montre, on est touché par la maladie qui frappe un proche, on s'y intéresse, on cherche à savoir, à comprendre. On se sent solidaire de ce qu'on connaît, l'handicap du cousin nous amène à nous intéresser, à lutter, à prendre un parti qu'on aurait pas vu, même pas regardé avant, à moins que la télé nous abreuve de bons sentiments et de larmes tout un weekend.

Individuellement c'est compréhensible mais ce n'est pas ce qu'on attend de la politique ou du journalisme, de ceux qui on en charge de nous prémunir de cet instinct en contre parti de tribunes ou d'audiences, du pouvoir qu'on leur donne.
Nous sommes malheureusement de plain pied dans cette ère où le sensible, la séduction, l'emporte sur la réflexion et la pensée.
Seule arme pour résister, nous poser sans arrêt des questions, demander des comptes (y compris à nous même) même si cette position est souvent inconfortable auprès des autres.

Rester vigilant, irréverencieux et impopulaire.

2 commentaires:

  1. Bons conseils, j'ajouterais gardons notre libre-arbitre...

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  2. C'est une des lois fondamentales des médias : ce qui est proche de nous nous intéresse plus que ce qui est loin. C'est pour ça que les talonnettes de Sarko nous fascinent tandis qu'on se fiche complétement des massacres au Darfour...

    Tu as raison...Résistons à notre propre sensibilité qui nous emmène vers le futile...

    :)

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Voilà, vous n'avez plus qu'à prendre un pseudo, éviter les grossièretés et me livrer vos commentaires