C'était la fête ce week end à Presles dans le val d'oise, la fête annuelle de Lutte ouvrière, le soleil était au rendez vous, l'organisation parfaite, l'ambiance familiale et chaleureuse. Devinez quoi, les militants de Lutte Ouvrière sont des gens comme vous et moi, loin des clichés, des rumeurs, on peut apprendre à la fête de Lutte Ouvrière, dans le pluralisme et la diversité, on peut chanter "Aline pour qu'elle revienne", on peut voir "The Artists" en plein air... Bien sur, il y a des débats politiques, des discours engagés mais personne n'est tenue d'assister, de participer. Le meeting de Nathalie Artaud dure 40mn et même s'il se termine par l'Internationale le point levé, je n'ai pas vue d'embrigadement ni même de transe... Les militants de Lutte Ouvrière veulent juste quelque chose de plus, construire un monde, une société où chacun aurait sa place, dans le respect des autres et pour le bien tous...
On a dit beaucoup de choses sur ce parti qui n'a pas changé de nom, d'idées, de messages, de revendications, ni même de visée électorale depuis sa création. Du sectarisme, de l'archaïsme, dans un monde qui évolue sans cesse mais le croit on pour le bien de l'humanité tout entière ou pour seulement un petit nombre ? Une fidélité à la lutte sans faille et sans concession pour défendre les intérêts des travailleurs, le très célèbre "Travailleurs, travailleuses" a fait sourire dans nombre de chaumières et pourtant, le capitalisme, qu'une partie de la gauche a digéré dans la sociale démocratie, de la détention des moyens de production jusqu'au capitalisme financier d'aujourd'hui, ne repose toujours que sur deux choses, l'exploitation de l'homme par l'homme et la consommation des masses. J'utilise à dessein des grands mots qui en 2012 n'ont plus le droit de cité... Mais il s'agit bien encore aujourd'hui d'une lutte des classes à mener.
On a dit beaucoup de choses sur ce parti qui n'a pas changé de nom, d'idées, de messages, de revendications, ni même de visée électorale depuis sa création. Du sectarisme, de l'archaïsme, dans un monde qui évolue sans cesse mais le croit on pour le bien de l'humanité tout entière ou pour seulement un petit nombre ? Une fidélité à la lutte sans faille et sans concession pour défendre les intérêts des travailleurs, le très célèbre "Travailleurs, travailleuses" a fait sourire dans nombre de chaumières et pourtant, le capitalisme, qu'une partie de la gauche a digéré dans la sociale démocratie, de la détention des moyens de production jusqu'au capitalisme financier d'aujourd'hui, ne repose toujours que sur deux choses, l'exploitation de l'homme par l'homme et la consommation des masses. J'utilise à dessein des grands mots qui en 2012 n'ont plus le droit de cité... Mais il s'agit bien encore aujourd'hui d'une lutte des classes à mener.
Certes, la désindustrialisation a rendu marginale les grèves des ouvriers. Marginale en temps de crise ou fatalité ? Les médias institutionnels en font des brèves, quand ils ne cherchent pas à les décrédibiliser par des questions orientées comme David Pujadas face à Xavier Mathieu en avril 2009.
Quelques documentaires racontent aussi les luttes, souvent diffusés sur des chaînes confidentielles de la TNT. Elles servent bien souvent de prétexte aux mêmes discours éculés lors des débats, qu'on n'a pas le choix, dans la mondialisation actuelle que faire des sacrifices. Elles servent aussi de repoussoir à toutes velléités revendicatives des autres catégories de travailleurs "mieux lotis" dans des secteurs "plus porteurs" ou aux jeunes denrées fraîches et malléables qui entrent sur le marché du travail, peu soucieux de leurs heures, de leurs rémunérations, permettant de faire accepter des conditions de travail toujours plus difficiles, toujours moins reconnues et valorisées, en faire plus, c'est s'investir, montrer qu'on mérite la confiance de nos employeurs. Cette chaîne, invisible aujourd'hui, nous lie encore, de dominant à dominé, compétences, professionnalisme ne sont pas les critères de jugement qui garantissent la valorisation du travail effectué.
Quelques documentaires racontent aussi les luttes, souvent diffusés sur des chaînes confidentielles de la TNT. Elles servent bien souvent de prétexte aux mêmes discours éculés lors des débats, qu'on n'a pas le choix, dans la mondialisation actuelle que faire des sacrifices. Elles servent aussi de repoussoir à toutes velléités revendicatives des autres catégories de travailleurs "mieux lotis" dans des secteurs "plus porteurs" ou aux jeunes denrées fraîches et malléables qui entrent sur le marché du travail, peu soucieux de leurs heures, de leurs rémunérations, permettant de faire accepter des conditions de travail toujours plus difficiles, toujours moins reconnues et valorisées, en faire plus, c'est s'investir, montrer qu'on mérite la confiance de nos employeurs. Cette chaîne, invisible aujourd'hui, nous lie encore, de dominant à dominé, compétences, professionnalisme ne sont pas les critères de jugement qui garantissent la valorisation du travail effectué.
La conscience professionnelle, les rapports sociaux, la solidarité sont autant de facteurs utilisés dans les entreprises pour faire avancer les travailleurs sans jamais rien leurs lâcher. Comment ont ils pu se laisser berner par le "travailler plus pour gagner plus" quand on y passe déjà 8h par jour et qu'il faut mener une vie de famille, élever les enfants pour éviter qu'ils soient délinquants ?
Les contrats précaires, les temps partiels, la flexibilité des horaires n'enchaînent ils pas bon nombre de travailleurs sans leur permettre de vivre décemment ?
Pourquoi la solidarité de proximité n'arrive-t-elle pas à se généraliser dans un mouvement de masse, collectif, international ?
Nous pouvons si nous le voulons renverser leur hiérarchie des valeurs, sans pour autant renier nos modes de vies, ils ont plus besoin de nous que le contraire. Ils ne gagnent la partie que parce qu'on nous nous opposons les uns aux autres à l'intérieur d'une même classe. Les grèves à la SNCF ou la RATP en sont le plus affligeant symbole "la prise en otage des honnêtes travailleurs par des nantis" Que sait on de leurs conditions de travail, de leurs revendications ? Qu'importe, les médias filment et dispensant la bonne parole pour permettre au pouvoir de légiférer sur le service minimum... Belle avancée sociale mais pour les employeurs !!!!
Les contrats précaires, les temps partiels, la flexibilité des horaires n'enchaînent ils pas bon nombre de travailleurs sans leur permettre de vivre décemment ?
Pourquoi la solidarité de proximité n'arrive-t-elle pas à se généraliser dans un mouvement de masse, collectif, international ?
Nous pouvons si nous le voulons renverser leur hiérarchie des valeurs, sans pour autant renier nos modes de vies, ils ont plus besoin de nous que le contraire. Ils ne gagnent la partie que parce qu'on nous nous opposons les uns aux autres à l'intérieur d'une même classe. Les grèves à la SNCF ou la RATP en sont le plus affligeant symbole "la prise en otage des honnêtes travailleurs par des nantis" Que sait on de leurs conditions de travail, de leurs revendications ? Qu'importe, les médias filment et dispensant la bonne parole pour permettre au pouvoir de légiférer sur le service minimum... Belle avancée sociale mais pour les employeurs !!!!
Alors oui, le message archaïque de Lutte Ouvrière est encore d'actualité et ce n'est pas à l'aristocratie médiatique de nous imposer, par les choix peu démocratiques de leurs éditoriaux allant jusqu'à contester l'égalité du temps de paroles obligatoires en période électorale pour tous les candidats, ce qu'on doit entendre, penser ou dire. Le sacro-saint "c'est le public qui le demande ou qui choisit" n'est qu'une vaste fumisterie, toute autre parole est confisquée au plus grand nombre, l'exposition médiatique annuelle est consacrée aux défenseurs d'une pensée unique, protéiforme mais unique. Le sectarisme, c'est bien eux qui le pratique, en ne délivrant au fil des émissions toujours qu'un seul message, ne défendant les seules valeurs d'un système qui en fonctionne que pour eux, celles d'un petit nombre de privilégiés qui concentrent dans leur main tous les pouvoirs, politiques, financiers et médiatiques.
Et nous, nous les laissons faire, en colmatant parfois quelques brèches dans des associations ou en leur faisant des chèques pour se donner bonne conscience...
Et nous, nous les laissons faire, en colmatant parfois quelques brèches dans des associations ou en leur faisant des chèques pour se donner bonne conscience...
Alors oui, je suis infiniment respectueuse des militants de Lutte Ouvrière qui depuis toutes ces années n'ont pas changé de cap, de nom, d'idéal parce que cet idéal devrait être partagé par tous.
Ce n'est pas méconnaître l'histoire, les peuples ni renier les cultures que d'affirmer, "je n'ai qu'une seule patrie, celle de l'humanité" Le monde a peut être changé en un siècle mais le rapport de force entre les hommes n'a pas, lui, tellement évolué...
Oui, le message est d'actualité mais le parti est archaïque...
RépondreSupprimerPeux tu me dire en quoi tu le trouves achaïque ?
RépondreSupprimerDans le processus de communication. Rien que la candidate à l'élection était un refouloir, comme si Arlette était restée comme dans sa jeunesse.
RépondreSupprimerPar ailleurs, les partis de la gauche de la gauche continuent à fonctionner comme si les ouvriers étaient majoritaires, en France, ce qui est loin d'être le cas.
Mais c'est toi qui dit qu'il est archaïque...
Pas tout à fait, j'énonce ces deux ponsifs maintes fois entendus sans réel argumentation, pour leur tordre le coup... du moins j'essaie de montrer qu'à rencontrer ses militants, on sort tout à fait de l'archaïsme, l'évolution du monde du travail, ils n'ont compris. Je vois ce que tu veux dire au niveau de la comm, cependant ne pas avoir une batterie de communiquants ou des éléments de langage récités par coeur matin midi et soir pour tromper les électeurs en leur répétant "qu'on peut rien y faire ma brave dame" n'est pas un défaut, c'est même une qualité, celle de ne pas prendre les gens pour des cons et élever le niveau. Nathalie Artaud n'est pas une policienne de métier et à mon sens c'est précieux.
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