22 mai 2012

20000 manifestants selon la police...

ATTAC France organisateur du déplacement avait prévu 3 bus au départ de Paris. Premier point sur les évènements des deux derniers jours, malgré l'interdiction, des manifestations ont eu lieu dans le centre ville, 400 arrestations.
Le maire de Francfort qui avait voulu interdire toutes les manifestations a reculé, nous serons bien dans la rue demain après midi mais nous sommes prévenus, le dispositif policier sera impressionnant, un numéro de téléphone d'une assistance juridique nous est donné en cas de problème. Les indignés du collectif Occupy Frankfurt qui campaient depuis 7 mois ont été évacués dès mercredi  
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Le voyage a duré toute la nuit. Nous arrivons au petit matin à "Baseler Platz". C'est de là que partira la manifestation, pour le moment, Francfort est encore endormie. D'autres cars doivent arriver de Strasbourg, Lille, Rennes, nous devrions être environ 400. Nous avons rendez vous en fin de matinée au siège d'ATTAC Allemagne pour une prise de contact et de précisions sur l'organisation de la journée. Il est important que nous préparions banderoles et slogans en français pour montrer le caractère européen et solidaire des revendications.
Pour le moment, nous nous dispersons par petits groupes dans la ville. La première impression d'une ville encore endormie est vite chassée, un impressionnant dispositif policier se met en place, les voitures vertes et bleues bouclent le quartier des affaires, ce que Bloccupy voulait faire, les forces de l'ordre s'en sont chargées... de quoi avait il vraiment peur ? Devant la BCE des barrières sont dressées, la télévision allemandes a planté une énorme caméra, quelques touristes prennent des photos des tentes vidées.
A midi dans le parc, les groupes arrivent progressivement, l'ambiance est presque festive. Malgré le barrage linguistique les sourires montrent la reconnaissance de chacun devant se rassemblement européen, solidaire et combatif. Le temps est venu de montrer notre refus de la fatalité. Nous sommes les 99% malgré les pouvoirs politiques soutenues pas l'élite médiatique, les européens peuvent et veulent dire non, à l'austérité, au mépris de leurs votes de 2005 pour une Europe sociale et la condamnation des responsables de la crise qui veulent mettre les peuples à genou pour préserver leurs privilèges et l'austérité voulue par la troïka, au mépris de toute justice. 

Réussir ensemble cette manifestation, c'est montrer aussi que la solution ne passera pas le repli sur soi-même, le nationalisme et l'exclusion. Ensemble nous pouvons et nous devons lutter, "El pueblo unido jamas sera vencido"



Le reste de la manifestation a été repris,  ici, ou encore .

Des vidéos sont en ligne et les sites d'ATTAC, du Collectif pour une audit de la dette et le CADTM.

A noter aussi, les banderoles de la CGT, du NPA, du SNES FSU, Gauche solidaire... dans le cortège.


Dimanche après midi, les indignés ont pu réintégrer leur camps.


"Pour toutes ces raisons, je suis indigné/e.
Je crois que je peux tout changer.
Je crois que je peux y contribuer.
Je sais que, tous ensemble, nous le pouvons.
Rejoins-nous. C'est ton droit. »
d'Athènes à Wall Street
# indignés !
Échos d'une insurrection des consciences
Zones, Paris 2012, 197 pages, 14,50 euros
Didier Epsztajn

"Nous luttons pour une société dans laquelle tout le monde est important"

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